vendredi 3 janvier 2014

Au bon lait de brebisse

          LA GRÈCE
          En octobre, on s'est offert une parenthèse feta-salakis avec mon barbu. On s'est envolés direction Athènes avec notre petite valisette de 18kg et la ferme intention de découvrir les Cyclades et leurs paysages tueurs de maman.
SANTORINI
          Après 7h de ferry sur la Mer Égée à scruter l'horizon pour voir un dauphin (que je n'ai jamais vu), on a finalement débarqué sur l'île de Santorini (aussi appelée Thíra par les feignants). Là, j'ai pris trente photos d'une toute petite chapelle orthodoxe trop croquignolette (la première d'une série de dix mille milliards, là-bas on aime Jésus, et on le lui fait savoir) pendant que le barbu négociait un hôtel de bâtard pour une bouchée de pain.
          Globalement, on s'est est prit plein les mirettes. Il faut savoir que Santorini est l'île la plus touristique des Cyclades – et c'est pas pour rien ! Maisonnettes blanches perchées sur des falaises multicolores, paysages lunaires de cratères endormis, mer bleu fluo et plages de sable noir (rapport au fait que c'est une île volcanique), autant te dire qu'on se fout pas de ta gueule ! On en a eu pour notre argent. Par contre je déconseillerais d'y aller en haute saison : les températures sont intenables (50°C au sommet du cratère, si t'emmène mamie tu peux être sûr qu'elle va y rester), les rues sont bondées et les prix te crèvent un œil. 
          Un des trucs ouffissimes là-bas, et ce qui fait la réputation de l'île, c'est ses couchers de soleil majestueux. Le mieux, c'est encore de se dégoter une place parmi le demi-million de terrasses qui t'offrent une vue imprenable sur la baie, et de siroter un thé en regardant le spectacle derrière tes verres teintés. Par contre une fois que le dernier rayon de soleil disparait, tu peux sortir la doudoune et les moufles parce que ça meule sévère. Il fait un vent à t'en décoller les cils. Ah ça dans les Cyclades, tu peux oublier ta mise en pli, car quoique tu fasses tu ressembleras au Doc Brown à la fin de la journée.
          Le truc c'est que moi, toute candide que je suis, j'avais prévu le quota de petites robes mais niveau pull, zéro ! Enfin si, j'en avais bien pris UN. Mais au bout du dixième jour à porter toujours le même, je commençais à vraiment refouler.

          Au troisième jour, nous avons repris le ferry direction Naxos, avec la tête pleine de souvenirs, les orteils plein d'ampoules et les poches pleines de sable.

NAXOS
          Sur place, on a encore eu un hôtel de gros taré, avec petit-déjeuner et piscine (trop froide pour y mettre un orteil mais c'est l'intention qui compte) pour - allez ! - 10€ par personne ! Scandaleux je sais, mais rappelez-vous qu'on est en Grèce, ils sont dans la merde, et la plupart des hôteliers seraient prêts à te donner leur mère pour que tu passes la nuit chez eux.
           Entre deux éclatages de ventre, on est allé se dégourdir les pattes sur le Mont Zeus (on a pas réussi à atteindre le sommet, mais dans un recoin rocheux j'ai trouvé la moitié d'un squelette de chèvre alors j'étais contente), (du coup depuis je fais collection), (j'ai donc une demi-chèvre grecque, un morceau de crâne humain et une vertèbre de cheval argentin), (...oui je sais ça fait peine comme collection), (...fin de la parenthèse).
          On a aussi fait du cheval sur la plage (pub mensongère, en vrai c'était des grands poneys), mais on a pas eu le droit de les faire galoper parce que comme des cons on a dit qu'on était débutants (alors que non).  
          Pour la culture, Naxos est la plus grande île des Cyclades et la seule à être totalement autonome. Elle doit sa célébrité à la légende qui veut que Thésée y ait abandonné cette pauvre Ariane, qui fut alors recueillie par Dionysos, le taulier du coin.

          Puis on a prit un bateau qui secouait super fort pour rejoindre une terre discrète, à l'abri du tourisme de masse. A pristine place, et à ce jour, mon endroit favori sur terre : Amorgos. ♥






AMORGOS
          Ah... Amorgos. J'ai insisté très fort auprès de mon barbu pour qu'on aille sur cette île. La raison, elle est aussi simple que futile : c'est là que Luc Besson a tourné la plupart des scènes du Grand Bleu (celles en noir et blanc et celle où Jean Reno fait de l'apnée dans une épave). Je me suis sentie comme dans un rêve pendant quelques jours. J'ai fais mon baptême de plongée (bien inspirée j'étais), j'ai exploré la MÊME ÉPAVE que Jean / Enzo Molinari (à noter que depuis le tournage en 1988, elle s'est fendue en deux par le milieu), je me suis frottée à la maison de Jacques Mayol (qui se trouve être une chapelle orthodoxe en fait - oui encore une ), j'ai couru dans les rues blanches de Chora, j'ai vu le célèbre monastère de Chozoviotissa accrochée à la falaise, j'ai mangé les meilleurs loukoums de l'univers (offerts par les moines du monastère s'il-vous-plaît), je me suis retenue de caresser environ un demi-million de chats galeux (il y en a tellement que tu trébuches dessus quand tu marches), j'ai même conduit un scooter sur environ 100m et je me suis sentie comme la Reine de la galaxie. Bref, c'était magique, et le mot est bien faible. J'envisage très sérieusement de finir ma vie là-bas, et je vous interdis de me piquer l'idée.

          Ensuite on a fini notre séjour à Athènes, on a vu de très beaux échafaudages et puis non j'ai pas envie d'en parler parce qu'après quelques jours sur Amorgos, tout avait un goût d'hostie. Oui, même le Parthénon. Du coup, terminons sur une note savoureuse, et ouvrons la :

PARENTH
ÈSE BOUFFE
          Les grecs sont dingues de cafés frappés. Le moindre boui-boui t'en proposera toujours minimum trois sortes. Pour eux, le café chaud, ça n'existe pas, ou si, quand il fait -5°C dehors.
           Autre détail auquel j'ai fait attention en me baladant dans les supermarchés, c'est qu'ils foutent de la cerise dans à peu près tout : les gâteaux, les bonbons, les glaces, les jus de fruits, les croissants, le chocolat (oui, du milka fourré à la cerise ou la crise de foie instantanée), j'en passe et des plus écœurantes.
           Par contre tu peux pas test leur tzatziki (j'ai toujours trouvé ça dégueulasse, mais je vivais dans l'erreur), leur feta (j'en mangeais entre 100g et 500g/jour), leur poulpe grillé et leur nom-de-dieu-de-salade-grecque-d'enfoiré tellement délicieuse que les larmes me viennent dès que j'y repense... ou alors je salive des yeux.
           Quoiqu'il en soit, j'ai un nouveau plat préféré : la farandole de tentacules grillées sur son lit de frites bien grasses. Oh voui.
-

2 commentaires:

  1. Très sympa! j'espère pouvoir te faire un poulpe a la portugaise un jour!!

    la grèce est probablement l'un des plus beau pays d'europe

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais viens Olivier on s'en fout on déménage dans les Cyclades et on vivra de pita et de poulpe frais.

      Supprimer